LES POINTS CLÉS
Il s’agit d’une maladie liée à la destruction progressive de certaines cellules du cerveau. Les fonctions intellectuelles s’altèrent. Elle touche 3% des plus de 65 ans et concerne surtout les femmes.
> LES SIGNES
La maladie entraîne :
- Une perte de mémoire (ex : oubli des rendez-vous) ;
- Des difficultés à réaliser certaines tâches du quotidien : la conduite automobile ;l’utilisation du téléphone ; la gestion du budget ; la gestion des médicaments ;
- Des troubles du langage (ex.l’utilisation de mots à la place d’autres) ;
- Une désorientation (ex. l’oubli de la date du jour) ;
- Des troubles du comportement et de l’humeur (ex : anxiété, désintérêt pour les choses, apathie ou comportement agressif, humeur changeante, parfois des hallucinations).
> LES CAUSES
Plusieurs facteurs sont probablement impliqués comme l’hérédité, l’environnement… Les rares formes familiales se déclarent avant 60 ans.
> L’ÉVOLUTION
Au début, les proches compensent la gêne liée à la maladie. Ensuite, la perte de la mémoire et le repli sur soi du patient se majorent. Puis, la maladie évolue peu à peu vers une perte l’autonomie.
LA PRISE EN CHARGE
> LE DIAGNOSTIC
Il doit être précoce. Il faut éliminer d’autres causes curables et faire :
- Une prise de sang
- Une IRM cérébrale
- Un bilan neuro-psychologique au stade précoce pour le suivi (Mini mental test)
- Un traitement antidépresseur en cas de doute dans le diagnostic.
> QUELQUES CONSEILS À SUIVRE
- Stimuler l’activité mentale par l’environnement (mots fléchés, jeux de cartes, le scrabble), même s’il est prouvé que cela n’influera pas sur l’évolution…
- Organiser une vie stable (routines, horaires etc.) et stimulante (faire appel aux compétences préservées du patient) ;
- Maintenir la communication avec le patient (recours au non verbal : toucher, regard, musique etc.) ;
- Maintenir une activité physique régulière car elle améliore le sommeil, l’humeur et aide à conserver les capacités motrices.
> LE TRAITEMENT
Au début de la maladie, certains médicaments permettent parfois de ralentir son évolution, d’améliorer globalement le comportement du patient et de retarder sa mise en institution.
LES MESURES À METTRE EN PLACE
- Un suivi médical régulier ;
- L’aménagement du domicile (bon éclairage, éviter les tapis, mettre des rampes etc) ;
- La mise en place de mesures de sauvegarde (tutelle et curatelle) et d’aides au maintien à domicile (aide ménagère, soins infirmiers, auxiliaires de vie…)
LES ÉLÉMENTS À RETENIR
- Il est nécessaire de consulter dès les premiers signes ;
- Il est important de préparer l’avenir, d’aménager l’environnement matériel et affectif ;
- Vivre avec une personne atteinte d’Alzheimer prend beaucoup de temps et d’energie ;
- La famille et les proches peuvent se ménager grâce aux recours à des aides professionnelles et privilégier leur apport affectif.
LES INTERLOCUTEURS
- Les médecins (neurologue ou gériatre) ;
- Les infirmières ( aide à la prise du traitement, aux soins d’hygiène) ;
- Les ergothérapeutes (adaptation du domicile aux besoins du patient, rééducation pour les gestes du quotidien) ;
- Les orthophonistes (travailler,entretenir le langage) ;
- Les kinésithérapeutes (aide à la marche) ;
- Les psychologues (soutien pour passer les caps difficiles) ;
- Les assistantes sociales (mise en place d’aides à domicile et autres).